En pleine expansion, le marché du drone a quadruplé entre 2012 et 2015 avec un chiffre d’affaires passant de 62 millions d’euros à une estimation de 288 millions d'euros. Successeur direct de la voiture télécommandée, le drone de loisirs suscite un véritable engouement. Mais à quoi sert un drone ? A voler bien sûr mais pas que ! Les drones ont une autre fonctionnalité, toute aussi importante, qui explique leur succès : la prise de vue aérienne. Alors si vous réfléchissez à rejoindre les rangs des Phantom-istes ou Dji-istes, attention à vous poser les bonnes questions avant votre achat : Quel budget êtes-vous prêt à consacrer à votre nouvelle passion ? Quel usage allez-vous faire de votre drone ? Recherchez-vous un drone pour débuter ? Souhaitez-vous faire de la photo, de la vidéo ? Si vous êtes perdu parmi l’offre très très abondante disponible sur le marché, découvrez comment bien choisir votre drone !
Avant votre achat
Avant de vous lancer et pour cibler le type d’appareil qui vous intéresse, il est essentiel de se poser les bonnes questions.
Si vous êtes débutant et que vous souhaitez acheter un premier drone pour vous faire la main, optez pour un petit modèle à moins de 100 euros. Car en tant que jeune pilote, votre drone aura de grandes chances de finir dans un arbre ou un mur ! Il serait tout de même dommage de crasher un Phantom à plus de 1000 euros, non ?
Comme les risques de crash sont élevés, pensez à vérifier que les pièces de rechange comme les hélices, par exemple qu’il faut changer régulièrement, se trouvent facilement. Veillez également à vérifier que la batterie de votre drone soit amovible pour pouvoir la remplacer facilement et augmenter votre temps de vol. Préférez les drones de marques spécialisées comme DJI ou Parrot, pour lesquels vous trouverez facilement des pièces de rechange ou batteries additionnelles.
Pensez à vérifier que votre drone est bien RTF c’est à dire Ready To Fly, car s’il ne l’est pas, vous devrez sans doute investir dans une télecommande et ainsi dépenser une centaine d’euros supplémentaires.
Il est également important de prendre en compte le climat et les conditions météorologiques dans lesquels évolueront votre drone. Si vous habitez dans une région ou le climat est capricieux, vous éviterez ainsi de choisir un drone trop petit et trop léger.
Enfin, si vous réservez l’utilisation de votre drone à la photographie, vous devrez choisir un modèle à quatre hélices avec une caméra de qualité. A plus de 500 euros, ce type de drone nécessite donc un petit investissement. Si vous avez déjà une caméra, vous devrez également vous assurer qu’il sera possible de la fixer sur votre appareil.
Quelle taille choisir pour son drone ?
Prix et taille sont indissociables. Ainsi, si une trentaine d’euros suffisent à s’offrir un drone d'entrée de gamme, plus on monte en taille et en caractéristiques techniques, plus les prix augmentent pouvant atteindre jusqu’à plus de 1500 euros.
Si vous souhaitez vous offrir un drone pour débuter et vous faire la main, vous pourrez opter pour un drone de petite taille pour une trentaine d’euros. De 5 à 10 cm, ces drones miniatures sont dotés de tous petits moteurs dits « brushed » avec une durée de vie de 200 vols approximativement et dotés bien entendu de batteries à très faible capacité. Très légers, ces drones sont principalement réservés à un usage en intérieur, le moindre coup de vent pouvant les déstabiliser. De plus, les micro drones sont trop petits pour pouvoir embarquer une caméra, ils vous permettront donc seulement de vous faire la main sur le pilotage.
Au dessus de 10 cm, il est possible d’embarquer une caméra à bord de son drone. Ne vous attendez pas cependant à une qualité d’image exceptionnelle. La caméra embarquée vous permettra seulement de garder une trace de vos vols sous un angle de vue inédit. Le drone Rolling Spider de Parrot, par exemple, correspond à ce type d’usage. Idéal pour se faire la main, ce mini drone est capable de réaliser de nombreuses acrobaties et embarque une petite caméra pour immortaliser vos sorties dans les airs.
Autre modèle de Parrot, le Airborne Cargo Travis, qui est doté d’une carène qui le protège en cas de crash et embarque également une caméra VGA. Capable de réaliser de nombreuses acrobaties et volant à une vitesse maximum de 18km/h, ce drone est idéal pour les amateurs de vitesse et d'acrobaties en tout genre.
Les modèles d’une taille supérieure à 25 cm, sont dits brushless. Plus performants, ils permettent de placer une charge plus lourde, comme par exemple une batterie plus puissante, une caméra de type GoPro ou encore un émetteur vidéo avec caméra pour les vols en immersion. Appartenant à cette catégorie, le drone Phantom 3 de DJI avec ses quatre moteurs et sa caméra 2,7 K sera ainsi idéal pour réaliser des prises photo et vidéos.
Il est encore possible de trouver des drones encore plus grands et équipés de 6 à 8 moteurs capables d’embarquer un appareil photo Reflex. Mais meilleures caractéristiques techniques impliquent également un prix beaucoup plus élevé.
Gardez en tête que si vous débutez, le risque de crash sera quand même très élevé et il serait vraiment dommage que votre Phantom 3 flambant neuf se retrouve d’office à la retraite après son premier vol.
Quel type de pilotage choisir pour son drone ?
Il existe différentes manières de contrôler un drone.
La façon la plus courante de contrôler son drone est le pilotage à l’aide d’une télécommande qui est généralement fournie à l’achat. Là encore, la taille compte. Plus le drone sera grand, plus la portée du signal radio sera longue. En général, les télécommandes fonctionnent en 2,4 Ghz et disposent d’une portée de 20 mètres pour les plus petits modèles et de 500 mètres pour les plus gros. Et pour les modèles les plus imposants, leur portée peut parfois atteindre jusqu’à plusieurs kilomètres.
Alternative au pilotage radiocommandé, le contrôle via Smartphone ou tablette grâce à une connexion Wi-Fi. Le pilotage via Wi-Fi dispose cependant d’une portée beaucoup plus réduite que via télécommande avec seulement 70 mètres. La connexion est de plus beaucoup moins stable et susceptible d’être coupée au moindre obstacle ou parasite. Heureusement pour vous, si la connexion entre votre drone et votre Smartphone est rompue, une fonction Return to home permettra à votre appareil de retourner de lui-même à son point de départ.
Les modèles les plus récents, comme l’AR Drone 2.0 de Parrot, disposent même d’un module GPS qui permet la programmation d’un plan de vol via une carte satellite. Ainsi, vous indiquez sur une carte les points de départ et d’arrivée ainsi que d’autres points de passage de votre choix. Ce système fonctionne cependant seulement en Wi-Fi et à condition que votre Smartphone dispose d’une connectivité mobile. La programmation GPS vous apporte en plus du contrôle de l’altitude et de la distance, une plus grande stabilité, une meilleure précision et plus forte résistance aux vents.
Enfin, les drones pour la photo et vidéo disposent d’autres modes de pilotage automatiques comme le Follow Me qui permet de suivre l’utilisateur pour filmer par exemple une descente à ski ou une course de motocross. C’est par exemple, le cas du Drone Breeze 4K, drone dédié à la photo, qui dispose de cinq modes de vol automatiques permettant de réaliser des clichés et vidéos en haute définition.
Quel drone caméra choisir ?
Votre choix va avant tout dépendre de vos besoins. Recherchez-vous un drone pour réaliser des photos et vidéos en haute résolution ? Ou bien souhaitez-vous une caméra juste pour le fun ?
Si vous n’êtes pas difficile en termes de qualité d’image, vous trouverez des drones équipés de caméras dans un budget inférieur à 100 euros. Pour ce prix là, vous ne filmerez bien sûr pas vos exploits en haute définition mais en qualité VGA.
Pour un budget moyen, vous trouverez également des drones embarquant des caméras de meilleure qualité avec résolution HD 1280 x 720 pixels comme par exemple le Micro Drone 3.0.
Les drones un peu plus gros et pour un budget plus important, plus de 500 euros, comme les modèles proposés par DJI ou Parrot embarquent des caméras d’une qualité similaire aux GoPro. L’avantage des drones déjà équipés d’une caméra est la présence d’un système de stabilisation électronique qui permet de détecter les mouvements automatiquement et de les compenser. Un tel système permet ainsi de maintenir la caméra immobile et de réaliser des photos et vidéos d’une qualité professionnelle. L’autre avantage des nacelles est la possibilité de contrôler leur axe et leur inclinaison afin de modifier l’angle de prise de vue. Certaines caméras peuvent même tourner à 360°. Le Typhoon Q500 de Yuneec, est lui, équipé d’une caméra avec stabilisateur (3 axes) détachable qui vous permettra de placer votre caméra à la place si vous en possédez déjà une.
Le Bebop de Parrot, propose une alternative, la stabilisation logicielle, qui grâce à des algorithme complexes, corrige l’image à la base et permet de réaliser des images nettes et sans vibration même en cas de forte bourrasque !
Si vous voulez vraiment du lourd pour la photographie, vous pourrez monter en gamme et choisir un drone plus imposant (6 moteurs minimum), pour un budget supérieur à 1000 euros tout de même, que vous pourrez équiper de votre appareil photo Reflex ou de votre caméra professionnelle. Et pour réaliser vos vidéos dans les meilleures conditions possibles, il vous faudra bien entendu vérifier que votre drone dispose d’un système de stabilisation ou bien investir dans une nacelle s’il en est dépourvu. Attention de plus à bien maîtriser votre engin car en cas de crash, vous risqueriez d’endommager, en plus de votre drone, tout votre matériel vidéo.
La caméra de votre drone, s’il est équipé d’un émetteur vidéo, vous permettra, par ailleurs, de vous essayer au vol en immersion, c’est-à-dire de voir les informations filmées en direct. Si vous souhaitez simplement visionner les scènes filmées en direct par votre drone sur votre Smartphone, une caméra d’une qualité VGA sera suffisante. Cependant, si vous souhaitez une immersion totale avec un casque de réalité virtuelle, il vous faudra une caméra de meilleure qualité, comme par exemple une GoPro, au risque de vivre une expérience assez désagréable. Le micro drone 3.0 se prête tout à fait à ce genre d’expérience. Les vols en immersion ou FPV (First Person View) ont donné lieu à une nouvelle dicipline : le FPV racing . Lors de ces courses de drones, les pilotes s’adonnent au low racing, c’est-à-dire commandent le plus bas et plus vite possible sur un parcours balisé. La première compétition de ce type en France a eu lieu le 4 septembre dernier à Paris sur les Champs-Élysées.
Pour bien choisir son drone, il faut avant tout bien cibler ses besoins. Si vous êtes débutant, vous vous orienterez vers un drone d’entrée de gamme sans caméra. Si vous souhaitez exercer vos talents de pilote vous pourrez opter pour un drone avec caméra VGA pour une centaine d’euros. Si les courses FPV vous intéressent, vous trouverez le drone de vos rêves entre 200 et 500 euros. Si vous souhaitez faire des photos et vidéos en haute qualité, il vous faudra mettre la main au portefeuille avec des drones d’un montant supérieur à 500 euros. Et avant de prendre votre envol, assurez vous bien de respecter la législation en vigueur !